Allez hop... au boulot...!
Depuis trois ans que je côtoie des entreprises pour la rénovation (!) de l'établissement, il fallait bien que ça arrive un jour...Et ben ça y est c'est fait : engueulade avec un artisan...
Et pourtant j'en ai déjà vu et subi des vertes et des pas mûres. Et pourtant je suis d'un naturel courtois et gentil (si, si, c'est vrai), j'ai même plutôt tendance à me faire entuber sur ces coups là....
Le gars, on l'attend depuis un mois. Toutes les semaines on appelle, "c'est OK pour la semaine prochaine sans fautes... promis, juré..."
Le problème n'est pas très grave, en lui même. C'est la porte de la salle de sciences qui part en quenouille alors qu'elle a 3 mois d'âge... Impossible de la fermer, les montants sont de travers et elle commence à vouloir sortir de ses gonds... Les profs font semblant de la fermer devant les élèves, mais depuis huit jours du matériel disparait par petits bouts...
Lundi matin personne. Mardi matin personne. Mercredi matin personne. Je rappelle l'archi en charge du dossier pour lui demander d'intervenir à son tour... qui me rappelle à 9 heures pour me dire que l'artisan passe sûr de sûr avant midi...
A 17h 30 cet après-midi une camionnette entre dans la cour à 60 k/h au moins, fait un arrêt au frein à main au milieu d'un groupe d'élèves internes et stoppe devant le bâtiment concerné. Bien entendu, à cette heure là il n'y a plus d'agents pour lui ouvrir les portes et le conduire sur les lieux du crime. On vient me chercher. J'arrive un peu furax, mais tellement content de le voir enfin que je ne dis trop rien. Et alors là, le voilà qui se met à m'engueuler en, disant que c'est de notre faute, que lui a bien posé la porte et que tout ce qui arrive, il n'y est pour rien et que d'ailleurs il toujours pas été payé (tu parles que je me suis fait un plaisir de bloquer le mandatement...) et qu'il a pas le matériel pour réparer et que si nous on en a pas, il va pas pouvoir...
Tout d'un coup, la colère m'a pris. Je lui ai hurlé dessus de se la fermer, de rouler moins vite à l'intérieur de l'établissement, de faire son boulot correctement, qu'il ne serait de toutes façons pas payé tant que la porte ne fermerait pas et que j'allais en parler au Conseil régional etc, etc...
Franchement je me suis surpris moi-même, surtout qu'en me retournant, je me suis retrouvé face à une trentaine de mômes moitié rigolant moitié surpris qui se demandaient visiblement ce qui m'arrivait et quelle mouche m'avait piqué... Le gars est remonté dans sa camionnette, est reparti tout doucement et moi je suis reparti chez moi sous les cris et les applaudissements des élèves qui gueulaient mon nom comme après un combat de boxe...
Et la porte n'est toujours pas réparée...!