A l'ombre des jeunes filles en fleur...

Tous les ans ça revient. C'est un peu comme le départ des hirondelles ou le retour de la première neige... J'en ai déjà parlé ici, je ne vais pas trop m'étendre sur l'affaire.
C'était cette semaine.
Mardi matin, une assistante d'éducation me demande un entretien. Franchement, je m'y attendais un peu. Une gamine de CAP lui a fait des confidences. Cela concerne son père. Immédiatement j'enclenche la procédure : signalement au Procureur de la République, à la cellule de veille du Conseil général et à l'Inspection académique. Tout va très vite. Les gendarmes sont dans mon bureau deux heures plus tard. Le père de la gamine est déjà à la gendarmerie.
Elle est partie à 10 heures trente mardi matin.
C'est pas que je sois blasé, comment l'être dans une telle situation, mais on déroule la procédure en veillant à ne pas trop en dire sans pour autant cacher la vérité aux enseignants qui se questionnent. Réunion mardi soir, salle des profs mercredi matin et on attend. Il n'y a pas beaucoup de retour du côté des gendarmes et du procureur. Il faut absolument empêcher les adultes et les autres élèves de partir dans des suppositions forcément fausses mais qui font le tour de l'établissement en cinq minutes.... Difficile de rattraper le coup après.

Ce matin, à 11 heures retour de la gamine entre deux gendarmes. Le père est innocenté après 36 heures de garde à vue. La gamine a tout inventé. On ne sait pas vraiment pour quelle raison.

Dans un sens c'est mieux, mais j'imagine la situation si elle avait impliqué le prof d'EPS ou le CPE ... ou moi...!

Comments

[ProfAnonyme]

Bonjour l'ambiance à la maison après ça!

[skoobeedoo]

Et c'est comme ça que naît la rumeur...

[Didier]

T'en fais pas, ça viendra! :))))))