Allez, saute...

Comme les vacances de printemps arrivent je vais vous parler un peu boulot....
La suppression des Instituts Universitaires de Formation des Maîtres (IUFM) étant programmée pour la fin de cette année scolaire de par la volonté de "feu" le ministre de l'Education nationale Xavier D*arcos et de son successeur Luc C*hatel, les nouveaux enseignants vont arriver en septembre prochain (3 dans mon bahut). Et sincèrement ça me fait un peu flipper ...
Actuellement (voir un post récent) les remplaçants vacataires sont une illustration assez réaliste de ce qui va se passer l'an prochain.
Des jeunes ayant une tête bien faite (au moins Bac +5) mais sans aucune connaissance de ce qu'est un ado d'aujourd'hui vont être "balancés" dans les classes. C'est sûr, on aura des gens extrêmement compétents du point de vue des connaissances mais qui n'ont pas mis les pieds dans un collège (en ce qui me concerne, parce qu'il va y en avoir également en primaire et en lycée...) depuis 10 ou 12 ans et avec comme seule référence les souvenirs qu'ils en ont gardé. A l'heure actuelle, on ne sait toujours pas précisément quelle va être leur formation pédagogique...! Faut-il les laisser se démerder et vraisemblablement se noyer pour démontrer inefficacité du système et donc assumer les emmerdes avec les familles, les élèves, l'institution et plus si affinité, ou alors prendre le problème à bras le corps au risque de faire le boulot de l'institution à la place de l'institution et donc cautionner cette réforme inepte...
Une chose est sûre, ceux qui seront encore "opérationnels" à la fin de l'année scolaire prochaine, on aura intérêt à les chouchouter et à se les garder précieusement. Quant aux autres je crains que les démissions et arrêts maladies ne soient leurs seules solutions de survie...

(photo piquée quelque part sur le net...)

Comments

[fiuuu]

ah oui ls iufm ferment ? comment sont donc formés les profs ?

[BBK.mel]

Quoi qu'il en soit, ils auront besoin de soutien...

[Axel]

La réforme est scandaleuse, cela ne fait aucun doute. Mais on peut tout de même faire un peu confiance aux nouveaux arrivants aussi...

Personnellement, j'ai connu la "formation" CPR, et je suis arrivée devant une classe de 4° avec "pour seule référence" mes souvenirs du collège. Nous étions censés avoir une tutrice, mais les documents officiels s'étaient égarés, quant aux journées de "formation pédagogique", elles ne commençaient qu'après la rentrée et n'en avaient souvent que le nom.
D'ailleurs, lors de la toute première rencontre avec les IPR, l'un d'entre eux nous a essentiellement parlé de... démission, jugeant que si nous passions cette année de stage, alors nous étions bien faits pour le métier...

La différence - de taille il est vrai - c'est que nous ne devions assurer que 6 heures de cours cette année là. Et je plains sincèrement les futurs collègues, mais je crois et j'espère pour le bien de tous que la majorité va s'en sortir...