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2 novembre 2018

Service de suite

Quelques jours à Montpellier. Très jolie ville. On logeait dans le centre ancien, sous les toits. Un loueur extrêmement gentil et prévenant et beau garçon, en plus. Dans le centre ancien, il y a beaucoup de boutiques, un peu pour les touristes, un peu pour les bobos, mais il y a encore quelques vieilles épiceries et quincailleries qui ont fait mon bonheur, visuel et olfactif, au moins.

Mais alors un froid de canard. Lundi, on a voulu aller voir la mer. Tram 3 jusqu'à l'arrêt "Étang de l'Or", terminus de la ligne. On comptait faire les derniers hectomètres jusqu'à la plage à pied. Il faisait tellement froid et mauvais, qu'on a fait le tour de l'abribus (de l'abritram) et on est remonté dans la rame qui n'était pas encore repartie...

De retour en ville on est allé se mettre à l'abri à la librairie Sauramps. Au rayon "Asie", j'ai trouvé deux livres de littérature coréenne.

sokchodernière de couverture :

A Sokcho, petite ville portuaire proche de la Corée du Nord, une jeune Franco-coréenne qui n'est jamais allée en Europe rencontre un auteur de bande dessinée venu chercher l'inspiration depuis sa Normandie natale. C'est l'hiver, le froid ralentit tout, les poissons peuvent être venimeux, les corps douloureux, les malentendus suspendus, et l'encre coule sur le papier, implacable : un lien fragile se noue entre ces deux êtres aux cultures si différentes. Ce roman délicat comme la neige sur l'écume transporte le lecteur dans un univers d'une richesse et d'une originalité rares, à l'atmosphère puissante.

 

 

 

 

 

hwangdernière de couverture :

Gros-Yeux a quatorze ans lorsqu'il arrive avec sa mère dans l'immense décharge à ciel ouvert de Séoul. Là vivent pas moins de deux mille foyers, dans des cahutes accrochées au flanc de la montagne d'ordures, en une société fortement hiérarchisée dont le moindre aspect - travail, vêtements, nourriture, logement - provient des rebuts du monde extérieur.

Gros-Yeux se lie d'amitié avec un garçon disgracié, un peu simple d'esprit, qui lui fait découvrir les anciens habitants du site, ou plutôt leurs esprits bienveillants, lorsque l'île de la décharge était encore une terre vouée aux cultures agricoles et aux cultes chamaniques. Car ce sont les êtres démunis, abandonnés des hommes, enfants, marginaux, infirmes, qui entretiennent la mémoire de ce qui n'est plus, l'étincelle du vivant là où tout se périme et se corrompt. Ils communiquent avec l'invisible, un monde où tout respire et vit ensemble.

Hwang Sok-yong ne donne pas de leçons, non, il donne à voir. Des images se lèvent et ne nous quittent plus. A l'opposé d'une logique marchande où les choses sont destinées à une rapide destruction, ces images nées du pouvoir des mots ne s'altèrent pas, continuent à briller dans notre imaginaire.

J'ai lu le premier. J'attaque le deuxième ce soir. Je suis content de retrouver un peu de la Corée. En plus une amie coréenne m'a offert le dernier J.-M.-G Le Clézio :

bitnadernière de couverture :

Parce que le conte peut faire reculer la mort, Bitna, étudiante coréenne sans un sou, invente des histoires pour Salomé, immobilisée par une maladie incurable.
La première lutte contre la pauvreté, la seconde contre la douleur. Ensemble, elles se sauvent dans des récits quotidiens ou fabuleux, et bientôt la frontière entre réalité et imaginaire disparaît.
Un roman qui souffle ses légendes urbaines sur la rivière Han, les boulevards saturés et les ruelles louches.
Sous le ciel de Séoul se lève « le vent de l’envie des fleurs »...

 

 

 

 

Me voilà occupé jusqu'à la fin du week-end avec ce petit retour au Pays du Matin Calme....

 

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