Pas mieux...
Lu et apprécié sur l'excellent MEDIAPART, cet article de Jean-Marie PADOVANI que je n'hésite pas à reproduire ici-bas en regrettant de n'en être pas l'auteur...
Pendant les discussions revoyons le film
Printemps 2007, Conseil National du PS juste après la présidentielle
et avant les législatives, lorsque François Rebsamen évoque les
militants qui nous ont rejoint pendant la campagne de la désignation
pour les remercier on entend des sifflets dans la salle de la
mutualité.
Le ton est donné, des élus responsables au conseil National du PS
osent siffler des nouveaux militants pour bien leur faire comprendre
qu’à 20 euros on ne mérite pas de rester dans ce parti surtout si l’on
a pris part à la désignation de la candidate.
Hollande prépare déjà son calendrier, le plus long possible et tant
pis si le vote du prochain congrès se tient aux mêmes dates que
l’élection Américaine, l’important c’est que puisse s’exprimer
librement toutes les aigreurs, que l’on ai le temps de décourager les
plus tenaces et que l’on puisse refermer la parenthèse Royal.
Ce fut un gros travail de sape mais en pleine Sarkozy triomphante,
les médias bavant sur le moindre jogging présidentiel on ne risquait
pas de trouver un journaliste pour s’étonner de telles méthodes, au
contraire ils ont même filé un gros coup de main.
Et pourtant, les législatives arrivant il a fallu mettre un bémol
car c’est de Ségolène dont on avait besoin pour sauver les meubles, il
aura fallu attendre l’été et la rentrée pour sortir les livres censés
nous éclairer sur l’erreur « historique » de cette candidature.
Mais voilà, c’est encore elle qui réussit sa rentrée politique, elle
qui ouvre la voie du renouveau aux universités d’été de La Rochelle,
encore elle qui vend son livre et remplis à craquer la moindre FNAC.
Enfin quand même, dés l’hiver on apprend que le PS a quand même
réussi à se débarrasser de bon nombre des militants à 20 euros, ouf, on
se sent mieux et Cambadélis de s’en féliciter.
Mais voilà, arrivent les municipales et là encore ils sont pas
nombreux à se vanter de pouvoir faire sans elle, on lui réclame même
des vidéos ou juste une photo, ça devrait suffire.
Pourtant sa maison de Mougins semble être aussi agréable qu’un pied
à terre sur l’île de Ré mais non, la encore elle est toujours là,
disponible, rassemblant les foules, vantant les mérites de ceux qui
n’hésiterons pas à rejoindre Delanoë quelques mois plus tard parce que
c’est lui que les sondages ont désigné.
Il faut se souvenir comment quelques communiqués ont été arrachés au
forceps aux dirigeants socialistes lorsque après avoir découvert que
son appartement avait encore été « visité » les portes flingues de
l’Elysée l’ont traité de folle.
Celles et ceux qui sont capables de s’imaginer à sa place quelques
secondes devraient au moins lui reconnaître une force de caractère hors
du commun.
Il n’y a que quelques personnages politiques capables de traverser
sans chuter de telles épreuves et la liste n’est pas longues, par
contre que ce soit à droite comme à gauche, nombreux sont ceux à qui
ont promettait un brillant avenir et qui n’ont jamais pu remonter la
pente à la première grosse embûche survenu.
Les femmes le savent encore plus que les hommes, surtout dans les pays Latins.
Aujourd’hui nous avons déjà de gros malins qui lui prédisent le pire
dans les futures négociations qui commencent, pensez donc, il fallait
tout le talent d’un François Hollande pour réussir cet exploit à chaque
congrès, mais elle…
Ceux là n’ont toujours pas compris que les militants viennent
d’indiquer à tous nos dirigeants qu’ils avaient décidés de passer à
autre chose, que les synthèses molles c’était fini et puis ils se
souviennent très bien qu’a quelques jours d’intervalles notre premier
secrétaire disait
"Les alliances sont légitimes mais elles doivent être connues
avant le vote. (...) Il n'y aura pas d'alliance qui pourra aller à
l'encontre de la motion qui arrivera en tête".
Et aujourd’hui chez Apathie
"Personne
n'est majoritaire dans le parti socialiste. L'enjeu c'est de faire en
sorte qu'il puisse y avoir un rassemblement sur une ligne cohérente,
dynamique, mobilisatrice..."
Pensez bien qu’ils en ont soupé de ces propos minables et qu’ils ont envie aujourd’hui d’un peu plus de cohérence et de sincérité.
Les passages en gras sont de l'auteur.